Dans BlauBird, il y a cette voix grave envoûtante venue du lyrique. Des textes délicats et des mélodies nocturnes, douces et fortes à la fois. Il y a aussi des bleus à l’âme et un envol poétique. L’éclat de Laure et de ses rencontres artistiques.

Après avoir chanté Mahler, Dowland et Schubert de nombreuses années, BlauBird nous offre son abandon à elle-même, son étrangeté et ses émotions à fleur de peau. Elle affirme ainsi une identité singulière dans le monde de la chanson actuelle, à la fois exigeante, mélodieuse et nourrie d’influences du monde entier.

Une voix envoûtante pour des titres nomades, où les influences de Barbara, Joan Baez ou Sinead O’Connor se mêlent aux effluves des arpèges classiques et des langues multiples (le français, mais aussi parfois l’anglais, le yiddish, l’arabe ou l’espagnol) que BlauBird manie aussi bien que son exaltation sur laquelle nous nous envolons retrouver ses racines en Europe de l’Est et nous perdre dans les jardins suspendus d’Orient.

Jansi est née à Toulouse, et y habite depuis son enfance ; enfance qu’elle passe entre les patinoires et les bancs de l’école, en conservant un peu de temps pour quelques cours de piano. Tous ses étés se passent au Maroc. Sur la route, ses parents écoutent Grand Corps Malade, Dalida, Jacques Brel, Joe Dassin et bien d’autres.

Jansi écrit des chansons à texte en français, avec de fortes influences venant du slam et du rap. Elle s’exprime souvent en slamant, parfois en chantant, mais toujours avec ses tripes. Les textes sont déclamés sur des sonorités électro douces et feutrées, très souvent rythmées par des percussions afro-latines.

Athlète de haut-niveau en patinage artistique, elle rentre en école d’ingénieur en 2016. Durant ses études, elle rencontre Serge Servidio, aka Saaya, musicien et compositeur de talent. Il la guide peu à peu vers la musique, les cours de chant et lui apprend les bases de la composition. Elle devient championne du monde de sa discipline en Septembre 2021.

En Novembre 2022, elle obtient son diplôme d’ingénieur. Suite à cela, soutenue et encouragée par Saaya, elle troque ses cahiers et ses patins contre un micro pour se lancer dans la musique.

A voir ainsi le grand Yanowski aux frontières de la transe, tendu vers le public, transfiguré par la force très physique de son interprétation, on songe immanquablement à Brel. Bien sûr. Et c’est vrai qu’il semble animé de la même énergie scénique. A entendre l’un et l’autre dérouler leurs chansons au-delà du réel, on songe aussi aux cabarets expressionnistes allemands. Mais gare aux comparaisons faciles. Le Cirque des Mirages revendique ses racines sans rien singer. Et c’est ce qui le rend si singulier.

Fred Parker, le musicien de jazz formé à la direction d’orchestre, n’a jamais écouté de chansons ; ses partitions s’émancipent avec malice et jubilation de tous les canons du genre. Pour Parker et Yanowski, l’aventure a déjà plus de huit ans. A l’époque, le poète se cherche un pianiste pour monter un tour de chant. Le hasard fait bien les choses : ces deux là se rencontrent et sentent immédiatement leurs exceptionnelles complémentarités. Osmose. 

Envoûtants, Parker et Yanowski… Là-dessus, tout le monde est d’accord. Explorateurs en fragile équilibre, sur le fil de la raison et de la déraison, éveilleurs de conscience et d’inconscients. Leur Cirque des Mirages fait surgir un invisible qu’on ne soupçonnait même pas.